La place du Marché du village de Balleroy (Calvados) : Un témoignage singulier de l’urbanisation des campagnes
Exposition présentée lors des Journées européennes du patrimoine, 20-21 septembre 2019, Balleroy-sur-Drôme
« Place. Espace vide, dans un village, pour servir aux activités collectives. Marché. Lieu public où l’on vend toutes sortes de denrées et d’objets. Jadis, il s’agissait surtout du marché aux grains qui se tenait dans toutes les villes, jusqu’aux plus petites. Les règlements prévoyaient que les habitants de la ville puissent acheter les premiers ; les boulangers de la ville en second ; les marchands forains en dernier (Lachiver). »
Le village de Balleroy est très ancien. Son nom témoigne d’une présence celtique à mettre en relation avec le camp gaulois de Castillon, qui remonte au IIIe siècle avant Jésus-Christ. Balleroy (anciennement Balaré, Baleré ou Balleré) vient du nom de personne celtique Balaros signifiant « le chauve ». Au cours du haut Moyen Âge, Balleroy apparaît comme une paroisse déjà bien constituée sous le patronage de saint Martin, suggérant une création dès l’époque mérovingienne. Depuis au moins le XIIe siècle, Balleroy dépendait de l’abbaye d’Aunay-sur-Odon, dont elle n’est démembrée qu’en 1521. Il y avait deux villages : le plus ancien, celui de Molandin, situé au fond du parc du château, accueillait le manoir seigneurial, l’église, le presbytère et le moulin banal ; le plus récent, qualifié de « village neuf » en 1181, était localisé près du pont de Balleroy, à Courteil.
Plan du bourg de Balleroy daté vers 1730. © AD14, 3718 ; infographie M. Daeffler.